Comprendre les lésions musculaires : types, symptômes et traitements.

Les lésions musculaires sont courantes chez les athlètes et les personnes pratiquant une activité physique régulière. Voici un aperçu des différents types de lésions musculaires, de leurs symptômes et des traitements appropriés.

Types de Lésions Musculaires

Crampe

  • Type de contraction : Un groupe musculaire
  • Moment : Pendant l’effort
  • Douleur : De courte durée (quelques secondes)
  • Traitement : Étirement dans le sens opposé
  • Diagnostic : Clinique
  • Repos sportif : Non requis

Courbature (DOMS)

  • Type de contraction : Un ou plusieurs groupes musculaires
  • Moment : 12 à 24 heures après l’effort
  • Douleur : Pendant 5 à 7 jours
  • Traitement : Application de chaleur
  • Diagnostic : Clinique
  • Repos sportif : Non requis, adaptation de l’entrainement.

Contracture

  • Type de contraction : Faisceau de muscle
  • Moment : Après l’effort
  • Douleur : Pendant 5 à 10 jours
  • Traitement : Application de chaleur
  • Diagnostic : Clinique
  • Repos sportif : Moins de 10 jours (adaptation des activités)

Élongation

  • Type de contraction : Déchirure de quelques myofibrilles
  • Moment : Pendant l’effort
  • Douleur : Poursuite de l’activité possible mais exacerbation de la douleur après l’effort
  • Traitement : Application de froid et mise en place protocole « PEACE & LOVE »
  • Diagnostic : Clinique/Échographie
  • Repos sportif : 10 jours (adaptation des activités en fonction de l’importance et de la localisation)

Déchirure

  • Type de contraction : Déchirure de fibres ou de faisceaux
  • Moment : Pendant l’effort
  • Douleur : Impotence fonctionnelle immédiate
  • Traitement : Application de froid et mise en place  protocole « PEACE & LOVE »
  • Diagnostic : Échographie
  • Repos sportif : 4 à 12 semaines (adaptation des activités en fonction de la gravité et de la localisation)

Conclusion

Il est essentiel de bien comprendre les différents types de lésions musculaires pour pouvoir les traiter efficacement. Le diagnostic clinique ou par échographie permet de déterminer la gravité de la lésion et d’adapter le traitement et la durée de repos nécessaires. Une bonne prise en charge permet de favoriser une récupération rapide et de prévenir les récidives.

 

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En cas de doute, contactez un professionnel de santé.

Bronchiolite : que faire ? (Conseils pratiques)

L’hiver et ses désagréments approchent à grands pas, parmi eux, on retrouve la hantise des parents de petits bouts : la bronchiolite.

Surtout présente de novembre à mars, ce virus touche les tout-petits.

Le médecin peut vous prescrire des aérosols et/ou des séances de kiné pour aider votre enfant. En dehors de ça, voici quelques actions que vous pouvez effectuer pour améliorer son confort.

 

Dans la chambre :

Relever la tête du lit à 30º : les bébés enrhumés sont souvent inconfortables quand ils sont complètement à plat, le fait de les relever les aide à mieux respirer et facilitera leur sommeil.

Beaucoup de lits pour bébés sont maintenant dotés d’un plancher pouvant être redressé, le cas échéant, vous pouvez par exemple mettre un livre sous les pieds de la tête de lit.

Aérer la chambre 2 x15min/jour : renouveler l’air de la chambre permet d’évacuer les virus en suspension et d’apporter de l’air frais et sain.

Maintenir une température à 18-19º : c’est la température idéale dans les chambres (pour les parents comme les enfants, malades ou en pleine santé). Une chambre trop chaude ou trop froide impacte directement la qualité du sommeil.

Ne pas utiliser d’humidificateur d’air : en effet, chaleur et humidité forment le combo préféré des bactéries et virus.

Limiter le nombre de peluches : bien qu’elles aident votre chérubin à passer une bonne nuit, les peluches ont tendance à accrocher la poussière. On va donc conserver la peluche préférée de bébé mais éloigner les autres.

Les repas :

Moucher votre enfant avant de manger l’aidera à mieux respirer et facilitera la prise alimentaire.

Fractionner les repas : si votre bébé boude sa nourriture ou fatigue rapidement, n’hésitez pas à fractionner les repas en lui proposant de plus petites quantités plus souvent.

Pour le reste de la famille :

Fumez dehors avec une veste dédiée à cet effet, ce vêtement restera dehors pour ne pas entrer en contact avec votre petit.e malade. Quand vous rentrez, lavez-vous directement les mains avant de prendre votre enfant.

De même si vous avez des animaux, lavez-vous les mains après leur avoir fait des gratouilles.

Enfin, quand les frères et sœurs rentrent de l’école, ils passeront aussi par l’étape du lavage de mains avant de jouer avec leur petit.e frère/sœur.

N’oubliez pas de surveiller régulièrement votre enfant, si vous en ressentez le besoin, recontactez votre médecin.

 

Vous voilà maintenant prêt pour affronter sereinement l’hiver et ses virus.

Vous avez d’autres questions ? N’hésitez pas à nous contacter !

Besoin de kiné respiratoire pour votre enfant?  Voici comment nous joindre.

Pourquoi et comment l’intégrer le renforcement musculaire à votre entraînement de course à pied ?

 

Le renforcement musculaire est important que vous soyez débutant ou coureur plus régulier. C’est une composante essentielle de l’entrainement qui est souvent mise de côté par les coureurs.

 

Les trois bienfaits majeurs du renforcement musculaire pour la course à pied :

  1. Amélioration de la force et de l’endurance musculaire. Le renforcement musculaire ne se limite pas à soulever des poids pour devenir plus fort et prendre en masse. C’est surtout une question d’économie de course. Les muscles sont plus forts, consomment mieux l’oxygène, ils sont plus efficients, ce qui vous permet de maintenir un bon rythme sur de plus longues distances.
  2. Prévention des blessures courantes. Les blessures touchent +/- 50% des coureurs chaque année. Les blessures de surcharge (trop vite, trop long, trop fort) représentent 80% de celle-ci. Un entrainement adapté et un programme de renforcement musculaire bien structuré peuvent grandement réduire le risque de ces blessures.
  3. Amélioration de la posture et de la technique de course. Une bonne posture et une technique de course efficace sont essentielles pour diminuer le risque de douleur et obtenir une bonne économie de course. Les muscles du tronc, en particulier, jouent un rôle clé dans la stabilisation du corps pendant la course, diminuant les mouvements superflus comme les mouvements de rotation ou encore l’oscillation verticale. Avec des muscles suffisamment renforcés, votre technique de course variera moins lorsque la fatigue musculaire apparaît.

 

Les Groupes musculaires à cibler

  • Muscles des jambes : quadriceps, ischiojambiers, triceps sural, tibial antérieur, muscles du pied.
  • Muscles des hanches et du bassin : grand fessier, moyen fessier, adducteurs.
  • Muscles du tronc : abdominaux, lombaires et muscles stabilisateurs.

 

 Exercices de renforcement spécifiques pour les coureurs.

Lien vers la fiche d’exercices PDF (vous pouvez cliquer sur le nom de l’exercice pour ouvrir la vidéo)

On va ici les diviser en 4 sous-groupes :

Échauffement, on monte progressivement le corps en température.

  • Exercice cardio 5-10’
  • Courir sur place pieds nus 3 x 30’’
  • Jumping Jack 3 x 30’’
  • Équilibre unipodal 3 x jusqu’à l’échec.
  • On peut effectuer 1x les exercices de force sélectionnés et les réaliser sans charge.

 

Force, on charge progressivement les exercices pour sentir une fatigue musculaire en fin de série (mais on devrait encore être capable d’effectuer 2-4 répétitions en plus). Le tempo de réalisation est relativement lent pour recruter un maximum de fibres musculaires.

  • Squats chargés 8 x 3
  • Fentes chargées 8 x 3
  • Abduction de hanche couchée sur le côté 10 x 3 —> 20 x 3ou planche latérale
  • Pont fessier chargé 8 x 3
  • Single leg dead lift avec levée de genou 8 x 3
  • Box drill 1 (pied sur step —> monté genou opposé) 8 x 3
  • Latéral step down 8 x 3 tempo lent
  • Fente en isomérie + poussée contre le mur 30’’
  • Montée sur la pointe des pieds unipodale (step) 10-20 x 3
  • Pistol squat (box) 5-8 x 3
  • Single leg Hip-trust bipodal ou unipodal 8 x 3

 

Pliométrie, on réalise les exercices avec un maximum de dynamisme, les temps d’appuis au sol sont courts. Ici, on bosse la vitesse.

  • Sauts latéraux 20 x 3
  • Pogo jump 20 x 3
  • Fentes sautées 10 x 3
  • Depth jump (saut bipodal) 3-5 x 3
  • Fast High knee 5 x 3

 

Gainage, on augmente le temps de réalisation au fur et à mesure, on essaye de commencer par 15’ et on augmente progressivement.

  • Star plank 3 x 15’’/30’’
  • Planche IJ 3 x 15’’/30’’
  • Copenhagen plank 3 x 15’’/30’’
  • Planche ventrale 3 x 15’’/30’’
  • Superman 3 x 15’’/30’’

 

Intégration du renforcement musculaire dans un programme de course

  • Fréquence et timing des séances de renforcement. Idéalement, intégrez 1 à 2 séances de renforcement musculaire par semaine. Placez-les de préférence les jours « plus light » où vous ne faites pas de longues sorties pour permettre à vos muscles de bien récupérer. Par exemple, une séance légère après une courte sortie ou lors d’un jour de repos. 
  • Progression et variation des exercices. Commencez par des exercices de base avec peu ou pas de poids, puis augmentez progressivement la charge et la difficulté. L’objectif étant d’effectuer les exercices avec des charges pour travailler sur les paramètres de force max. Variez régulièrement vos exercices pour éviter la monotonie et travailler tous les groupes musculaires de manière équilibrée. Pour chaque séance, on s’échauffe, on sélectionne 2 exercices de renforcement musculaire, 2 exercices de pliométrie et 1 exercice de gainage. On pourra, par la suite, rajouter un exercice dans chaque bloc si nécessaire.
  • Conseils pratiques pour un renforcement musculaire efficace et sécurisé. Ne négligez jamais l’échauffement. Quelques minutes de cardio léger et des étirements dynamiques préparent vos muscles à l’effort et réduisent le risque de blessure. Vous pouvez également intégrer une séance d’étirements et de mobilité dans votre planning hebdomadaire (on vous fera un article sur ces composantes bientôt). Une bonne technique est cruciale. Si vous n’êtes pas sûr de la façon d’exécuter un exercice, consultez un professionnel. Une mauvaise posture peut non seulement réduire l’efficacité de l’exercice, mais aussi causer des blessures. La règle, la plus importante est que ces entrainements ne doivent pas provoquer de douleurs autres que musculaire le lendemain de la séance.

 

Conclusion

En résumé, le renforcement musculaire est une composante essentielle de l’entraînement en course à pied. Non seulement il améliore vos performances, mais il vous aide également à prévenir les blessures et à courir plus efficacement. N’attendez plus pour intégrer ces exercices à votre routine. Pour un programme sur mesure ou un programme collectif au cabinet, n’hésitez pas à nous contacter.

Vous trouverez ici, le lien vers notre programme de reprise de course à pied après un arrêt ou une blessure.

Retrouvez-nous également sur  Youtube

Bon entrainement à tous.

Que faire en cas d’entorse de cheville ?

Une question qui nous revient régulièrement… Que peut-on faire ? Que doit-on éviter absolument ?

Dans un premier temps pour exclure une fracture, on teste les « critères d’Ottawa », voici les points d’attention au niveau de la cheville.

      • Impossibilité de mettre en appui et de faire quatre pas sans aide ;
      • Douleur à la palpation osseuse du bord postérieur de la fibula (péroné) ou du tibia sur une hauteur de 6 cm ou à la pointe des malléoles ;
      • Douleur à la palpation de l’os naviculaire ou à la base du cinquième métatarsien. 

Lien vers vidéo explicative Critères d’Ottawa

En cas de doute, on consulte un médecin ou urgences.

Dans un deuxième temps,  on utilise le « PEACE & LOVE » de la clinique du coureur qui est la référence dans le traitement des blessures aigües.

Essayons de l’adapter à l’entorse de cheville.

PEACE

  • (P) Protéger la structure, pour l’entorse de cheville, on peut diminuer l’appui temporairement via des béquilles, du tape, une attelle…
  • (E) Élévation de la cheville au-dessus du niveau du cœur, cela va favoriser le retour veineux et prévenir un œdème autour de la cheville.
  • (A) Anti-inflammatoires sont non recommandés. En effet, l’inflammation physiologique de l’organisme va être favorable à la récupération. La prise d’anti-inflammatoire va ralentir le processus de cicatrisation. La glace ne doit pas non plus être appliquée de manière systématique. Elle sera appliquée uniquement pour gérer la douleur si celle-ci n’est pas supportable pour les mêmes raisons que les anti-inflammatoires.
  • (C) Compression à l’aide de tape ou de bandage qui permet d’éviter le gonflement des structures et de garder une cheville non enflée. Ce qui permet d’accélérer la récupération et la rééducation.
  • (E) Éducation thérapeutique afin d’éviter :
    • La sur investigation médicale comme par exemple éviter les radios inutiles grâce aux critères d’Ottawa et l’examen clinique d’un professionnel ou encore avoir un parcours de soins clair…
    • La surmédication avec les anti-inflammatoires, anti-douleurs, crèmes…
    • Les modalités passives inutiles, telles que les ultra-sons…

LOVE

  • (L) Load/charge augmentée progressivement et reprise des activités normales et sportives. Pour l’entorse de cheville, remettre du poids sur la cheville lésée, marcher sans béquilles, et ce graduellement jusqu’à la reprise de la course et du sport pratiqué.

 

  • (O) Optimisme, être confiant et optimiste permettent au cerveau de se conditionner à guérir de façon optimale. Cela va permettre d’aller plus vite dans la récupération et de mieux gérer la douleur. Une entorse de cheville bien soignée va généralement bien récupérer et le risque de récidive diminue fortement. Pas d’inquiétude, vous reviendrez plus fort.
  • (V) Vascularisation de la zone et reprise des activités cardio-vasculaire à partir de 3j post-blessure si la situation le permet. 20min 2 x/jour. L’intensité doit être contrôlée et non douloureuse. La vascularisation à permettre un apport de nutriment et de cellule dont les tissus ont besoin pour guérir.
  • (E) Exercices de renforcement, de mobilité et de proprioception progressifs pour assurer une reprise des activités et du sport normal.

Fiche mobilité de cheville (cliquable)

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